Kumquat : guide complet de ce fruit venu d’Extrême Orient
Kumquat, voilà un drôle de nom pour un fruit tout aussi étonnant ! Cet agrume miniature (il dépasse difficilement la dizaine de grammes, pour quelques centimètres de long et de large), à la très belle couleur or-orangé, se consomme la plupart du temps tout entier, chair et peau incluse. Et c’est même cette dernière qui va contrebalancer l’acidité naturelle de cette « orange d’or ».
Se mariant très bien en cuisine, sa couleur chaude et son parfum envoûtant apportent chaleur à vos plats d’hiver, période où cet agrume arrive à maturité.
I] Kumquat : tout savoir en 2 min sur cet agrume atypique
Tout comme le mot agrume, le kumquat désigne à la fois l’abruste et son fruit qui y pousse. Originaire d’Extrème Orient où il est fort apprécié (kumquat veut littéralement dire « orange d’or » en cantonais) il ne fut introduit que vers le milieu du 19ème siècle en Europe et en Amérique du Nord.
Depuis, l’arbuste est autant apprécié au jardin d’ornement, que le fruit l’est en cuisine.
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Kumquat : le petit arbre fruitier qui fait le bonheur des jardiniers
De son nom botanique Fortunella, le kumquat fait partie de la famille des Rutaceae, tout comme les orangers et les citronniers. Cet arbuste dépasse rarement les 4 mètres de hauteur et les 2.5 mètres d’envergure. Très peu exigeant, il se cultive très facilement, en pot ou en pleine terre. Son feuillage persistant, ses feuilles délicates et ses fruits d’un beau orange réchauffent en un clin d’oeil terrasses et jardins. Plus résistant que le citronnier au froid, il faudra quand même veiller à le protéger lorsque les températures se rapprochent de -10°C.
Il existe de nombreuses variétés de kumquat mais le plus connu est le Fortuenlle Margarita, et c’est lui que vous aurez le plus de chance de rencontrer chez votre primeur préféré.
Le kumquat présente également la particularité de s’hybrider facilement, et les botanistes ont ainsi pu créer toute une kyrielle de nouvelles espèces, combinaison du kumquat et d’un autre agrume – par exemple le Limequat, hybride entre le kumquat et le citron vert offrant des fruits plus acidulés, ou encore l’orangequat résultat d’un croisement avec un mandarinier Satsuma.
Le kumquat en tant que fruit ressemble donc à de mini-oranges, de forme ovoïde ou ronde en fonction de la variété, avec des pulpes plus ou moins acides acides et une peau plutôt sucrée.
Taille comparée avec d’autres agrumes. De gauche à droite : kumquat, citron, mandarine, orange.
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Saison et zones de culture
Le kumquat est un arbuste qui résiste bien au froid. Il peut supporter des température de -10°C voir plus en fonction du porte-greffe sur lequel il a été greffé.
Son feuillage persistant se pare entre mars et juin de centaines de minuscules fleurs blanches étoilées, exaltant un parfum délicat et envoutant . Les fruits pourront être cueillis quelques mois plus tard, au début de l’hiver, période où les kumquats arrivent à maturité.
En Europe, les zones de culture du kumquat en pleine terre restent assez sélectives. Pour éviter tout risque de gel, la plantation ne peut se faire que sur les terres désignées comme « zone de l’oranger », à savoir le pourtour méditerranéen. Ces dernières présentent des caractéristiques favorables pour le kumquat, c’est à dire des étés chauds et secs, et des hivers doux et humides. Sur le territoire français, il n’existe donc qu’une fine bande de terre vraiment favorable à la culture du kumquat en pleine terre tandis que pour le reste de l’Hexagone, une culture en pot ou sous serre est recommandée. Une plantation en pleine terre est toutefois envisageable à condition de le protéger avec des voiles d’hivernage lors des vagues de froid.
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Kumquat : comment le manger ?
Le kumquat est un fruit qui se dévore entier. Le goût unique du kumquat ne peut s’apprécier qu’en mangeant simultanément la peau et de la chair du fruit. En effet, le sucre contenu dans la première mélangé à l’acidité de la seconde crée un mariage équilibré au goût d’orange tendant vers l’abricot.
Le kumquat peut donc se déguster cru, comme la plupart des fruits, mais c’est indéniablement en pâtisserie et en cuisine qu’il révèle toutes ses qualités. S’invitant dans de nombreuses recettes, le kumquat accompagne aussi bien des plats salés que sucrés.
II] Kumquats : bienfaits et usages culinaires de ce petit agrume
Comme on vient de le voir ce fruit est un vrai plaisir pour les papilles. Et bonne nouvelle, c’est également un concentré de bienfaits pour votre organisme! En le consommant, on peut donc dire sans se tromper qu’on allie l’utile à l’agréable!
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Kumquat : calories
Avec peu d’apport nutritif mais surtout riche en eau, le kumquat présente une faible densité calorique. En effet, la consommation de 100 grammes de kumquat n’apporte que 71 kcal.
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Kumquats : analyse nutritionnelle
Le kumquat est un fruit très juteux et peu calorique. Et comme ses amis les agrumes, il est aussi naturellement riche en vitamine C.
Pour une teneur de 100 gramme, on y retrouve :
– 81.9 g d’eau
– 9.6 g de glucides
– 5.45 g de fibres
– 45 mg de vitamine C
– 1.57 de protéines
– 17 µg de vitamine B9
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Les multiples vertus du kumquat
En plus des apports nutritionnels intéressant de ce fruit, on peut noter que le kumquat est un allié de taille pour réguler le transit intestinal. Le kumquat peut alors lutter contre la constipation.
Gorgé de Vitamine C, le kumquat est aussi un très bon antioxydant et ralentit le vieillissement cellulaire. Par ailleurs, il renforce les défenses immunitaires. Dans le même axe, le kumquat est idéal pour la régénération des cellules.
Sous la forme d’huile essentielle, le kumquat a la même vertu que l’orange. Il permet de purifier l’air et l’environnement alentour. Il apaise et calme l’esprit et peut offrir de beaux moments de détente.
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Usage en cuisine
Le goût du kumquat se situe entre l’orange et l’abricot. Sa saveur caractéristique, un mélange subtil d’acidité et de sucré, procure à ce fruit polyvalence en matière culinaire.
Le plus simple restant bien évidemment de le déguster cru, on peut cependant aussi l’inviter à nos cocktail sous forme de jus, seul ou associé à d’autres agrumes, citron ou orange.
En produit travaillé, du coté sucré, il entre dans la composition de nombreuses recettes de patisserie, il peut aussi se déguster confit, sous forme de petits bonbons, ou encore en marmelade.
Du coté des plats salés, le kumquat permet d’apporter une touche d’originalité et d’exotisme, tout en délicatesse. On peut par exemple ajouter quelques fines tranches de kumquat à une salade de roquette, ou également le marier à des viandes, comme l’agneau ou le canard. C’est enfin un très bon compagnon pour les poissons crus, notamment en sushi.
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Kumquats confits
En guise de friandise, les kumquats confits offrent incontestablement une explosion de saveurs. Leur préparation s’étend cependant sur trois jours.
Au préalable, il faut bien laver les kumquats et les piquer plusieurs fois d’un bout à l’autre avec une cure-dent ou une aiguille. Le premier jour, il faut porter à ébullition les kumquats dans une casserole d’eau sucrée. Une fois à ébullition, il faut réduire le feu et laisser le tout frémir pendant 15 minutes. Passé ce délai, retirer la casserole du feu, la couvrir et laisser refroidir toute la nuit.
Le deuxième jour, il faut faire bouillir le mélange contenu dans la casserole une seconde fois, mais ce coup-ci à découvert. Comme pour la première première étape, lorsque l’ébullition est atteinte, il faut réduire le feu et laisser le tout frémir pendant 10 minutes. Retirer ensuite la casserole du feu et laisser refroidir le tout jusqu’au lendemain.
Le troisième jour, il suffit de répéter l’opération de la veille, et verser ensuite les kumquats dans un bocal puis le mettre au réfrigérateur.
Vous pouvez ensuite les consommer dès que l’envie vous prend.
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Confiture de kumquats
Pour une confiture de kumquats, il faut des fruits entiers bien lavés, et du sucre. Pour 1 kilo de kumquat, comptez environ 800 grammes de sucre.
Commencez par couper les kumquats en morceaux et retirez les pépins. Une toute première cuisson rapide de 5 min est nécessaire avant de verser les fruits ainsi cuits dans une grande marmite avec le sucre. Il faut alors cuire le tout en deux fois en portant le mélange à ébullition une première fois puis laisser reposer 12 à 24 heures avant la seconde ébullition.
Il ne reste plus qu’à mettre la confiture dans un pot hermétique jusqu’à ras bords et laisser reposer en retournant le pot pour que l’auto-pasteurisation puisse avoir lieu.
III] A propos du kumquat : le saviez-vous
Vous voulez en savoir encore plus sur cet agrume étonnant, voici quelques détails supplémentaires pour les plus curieux d’entre vous !
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Kumquat : origine
Le kumquat est un fruit d’extrême Orient, originaire de la Chine et de la Malaisie. Le kumquat est connu sous son appellation cantonais « orange d’or » et c’est le plus petit agrume qui soit. C’est en 1849 que le kumquat a été introduit en Europe par Robert Fortune, un botaniste qui a parcouru l’Asie pour le compte de la Société Royale Anglaise d’Horticulture .
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Kumquat : comment bien les choisir et signes extérieurs de qualité
Le kumquat est un fruit de couleur jaune orangée de 2 à 5 cm de long. Pour choisir le kumquat, il faut se fier à ses yeux et à son toucher. Le kumquat doit avoir une peau brillante. La qualité et la fraîcheur sont attestées par l’inexistence de tache sur le fruit. Il faut donc se méfier lorsque l’on constate des taches brunes ou noires sur le fruit.
Par ailleurs, il faut aussi toucher le fruit pour ne pas se tromper. Comme tout agrume, le kumquat doit avoir une consistance ferme mais tendre. La détection d’une partie molle sur le fruit serait le signe de fruits abîmés ou vieux.
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Acheter des kumquat de qualité en France
Le kumquat est présent sur le marché français pendant la période hivernale, il possible d’en apercevoir sur les étals dès le premier mois de la saison froide. Les kumquats sont produits en Corse et dans en Provence. On retrouve aussi des kumquats de La Réunion sur le marché local.
En pleine saison, il est possible d’en acheter pour 7 euros le kilogramme. Mais suivant les variétés, le prix peut aller jusqu’à 9 euros le kilo.
Pour continuer d’apprendre :
– Le Sudachi : un autre agrume venu d’Asie
– L’Ugli : un agrume encore méconnu en Europe
– Le Mineolas : un agrume surprenant venu d’Indonésie