Tout comprendre à propos de l’agriculture raisonnée

Le moins que l’on puisse dire, c’est que notre planète a désormais bien besoin de nous pour aller mieux ! Après des décennies d’agriculture intensive, il est temps de prendre soin des sols, mais aussi de notre santé en mettant en œuvre une agriculture plus respectueuse…

Alors, qu’est-ce que l’agriculture raisonnée ? Est-ce une politique agricole labellisée ? Quelle est la différence entre l’agriculture bio et cette agriculture dite raisonnée ? C’est à toutes ces questions que nous allons tenter de répondre dans cet article…

I] Agriculture raisonnée ou biologique : quelles différences ?

Pour débuter, découvrons les différences entre l’agriculture raisonnée et l’agriculture biologique. Et, vous allez le voir, il s’agit essentiellement d’une question de degrés et de labellisation…

Cette définition, on la doit à un décret paru en France en 2002. Ajoutons que cette définition pourrait aussi bien convenir à l’agriculture biologique sauf qu’il y a 2 différences fondamentales entre les deux agricultures :

– #1 : Les OGM

En effet, en agriculture raisonnée, les OGM peuvent être utilisés (mais cela est plus valable sur les légumes que sur les arbres fruitiers).

– #2 : Les produits chimiques

En agriculture raisonnée, les produits utilisés peuvent être des produits chimiques, là où ils sont d’origine biologique en agriculture Bio.

En résumé, disons que les défenseurs de l’agriculture raisonnée tentent de jouer l’équilibre entre la production et le respect de l’environnement, une façon de tenter de concilier une productivité acceptable et les contraintes de normes environnementales de plus en plus strictes afin de préserver les sols et notre santé !

On comprendra ainsi que les produits issus de l’agriculture raisonnée n’ont pas droit au label AB (Agriculture Biologique) puisque ce label de qualité français – propriété du Ministère de l’Agriculture et créé en 1985 – est fondé sur l’interdiction d’utilisation de produits issus de la chimie de synthèse.

De son côté, l’Agriculture Raisonnée (AR) est moins bien lotie puisque depuis 2013, elle n’a plus de certification des pouvoirs publics. Ce fût pourtant le cas pendant près de 11 ans (entre 2002 et 2013. Désormais, le label AR est remplacé par une certification environnementale à trois niveaux, le plus élevé étant le label Agriculture à Haute Valeur Environnementale (HVE).

Pour avoir cette certification, il est nécessaire de respecter des seuils de performance environnementale aussi bien sur la biodiversité, la stratégie phytosanitaire et la gestion de la fertilisation et aussi de la ressource en eau !

Une approche plus réaliste que le Bio ? C’est en tout cas ce qu’affirment les défenseurs de l’agriculture raisonnée. Dit autrement, c’est pour eux la meilleure réponse à un marché qui réclame à la fois la qualité et de la quantité.

Un bémol à cela tout de même avec l’incroyable gaspillage alimentaire qui se produit quotidiennement sur la planète. On vous le rappelle : plus de 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont détruites chaque année car ces aliments n’ont pas trouvé preneur ou bien car nous les avons jetés dans notre poubelle… un chiffre qui correspond à un tiers des aliments produits sur la planète !

Des partisans de l’agriculture raisonnée qui mettent aussi en avant le fait que la production Bio ne suffit pas à faire face à la demande de produits plus sains pour la santé et respectueux de la planète !

II] Agriculture raisonnée : un intermédiaire entre le biologique et l’intensif

Si l’agriculture intensive est désormais reconnue comme une aberration par beaucoup d’observateurs, il est encore compliqué pour beaucoup d’agriculteurs de passer directement au Bio. D’où, semble-t-il, le fait que l’agriculture raisonnée fasse de plus en plus d’adeptes…

Disons-le clairement : oui, l’agriculture raisonnée (AR) permet véritablement de réduire l’empreinte écologique. Pourquoi ? Car il s’agit en général d’une bonne gestion des ressources et des moyens techniques. Ainsi, c’est une agriculture gagnant-gagnant qui permet un bon compromis entre rentabilité, santé et environnement !

Pour autant, l’AR reste une agriculture très proche de l’agriculture intensive car elle continue d’utiliser, certes en petites quantités, des OGM et des engrais chimiques. Bref, l’AR est un concept qui est une alternative intéressante lorsque l’on est un agriculteur qui exploite de très grandes étendues. En revanche, aucune raison de ne pas passer directement à l’agriculture Bio lorsque la superficie cultivée n’est pas très importante.

Nous vous avons expliqué dans cet article pourquoi le Bio et l’agriculture raisonnée ne doivent pas être confondus. C’est évidemment essentiellement à cause de la présence d’OGM et de pesticides chimiques dans l’agriculture raisonnée.

Ainsi, les défenseurs du Bio mettent en garde contre le fait que l’agriculture raisonnée puisse induire en erreur les consommateurs qui pourraient penser que consommer Bio et manger des produits de l’agriculture raisonnée est la même chose. Une sorte de concurrence déloyale comme aime à le répéter les pros Bio !

C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles le Ministère de l’Agriculture a mis fin au label AR en 2013, préférant le remplacer par le label HVE (Agriculture à Haute Valeur Environnementale). Avec les labels AR et AB, ils étaient très difficiles pour le commun des consommateurs de bien faire la différence…

A mettre au crédit de l’agriculture raisonnée (comme du Bio) ? La mise en avant de bons gestes que l’on avait un peu oubliés avec le développement de l’agriculture intensive !

En effet, rappelons-le : il est important de prévenir plutôt que de guérir, de respecter plutôt que de contrôler, de préserver plutôt que de détruire ! Un beau programme qui passe par quelques idées toutes simples et ancestrales :

– La rotation annuelle des cultures est un prérequis. En effet, planter toujours la même espèce végétale dans le même sol contribue à épuiser les nutriments disponibles !

– La polyculture aide à de bonnes récoltes. Certes, des espèces peuvent se faire concurrence, mais le contraire est aussi vrai en aidant par exemple à éviter les maladies. Ainsi, la tomate et le basilic sont inséparables et pas seulement dans l’assiette ! Eh oui, le basilic protégera la tomate des insectes et tout particulièrement de la mouche blanche. Pour la même raison, il est important de planter les carottes avec les poireaux…

– Le compostage est aussi le meilleur choix pour éviter d’utiliser des produits chimiques et en plus, cet humus sera riche en nutriments, sans agent pathogène ou graines de plantes invasives !

L’agriculture raisonnée permet donc de mieux sensibiliser tous les acteurs de la production agricole (agriculteurs, intermédiaires, supermarché, etc.) aux vertus de la protection de l’environnement et de la santé. Reste encore à faire évaluer la réglementation afin d’y voir plus clair !

Pour autant, aidons l’agriculture raisonnée (AR) et l’agriculture Bio (AB) à se développer, et pour cela il est possible d’aider les entreprises qui collaborent avec eux ! C’est le cas d’Alex & Alex, une société de solutions de convivialité au bureau (fruits frais au bureau, café, thé et en-cas variés), réservées aux professionnels et qui s’adaptent à vos besoins. Un conseil, découvrez donc les solutions d’affaires Alex & Alex car ils contribueront à améliorer le bien-être de vos collaborateurs, mais aussi à encourager le développement de l’agriculture raisonnée…

Pour continuer d’apprendre :
– 5 fruits faciles à manger et qui dopent votre énergie (le 5ème est surprenant)
– Les fruits à noyau (pêche, abricot…) : de « super fruits » contre le stress au travail ?
– Quel travail se cache derrière un bon fruit ?