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Coqueret du Pérou : guide complet sur ce fruit décoratif


Tout grand chef pâtissier a déjà utilisé le coqueret du Pérou pour agrémenter ses créations sucrées. À la fois décoratif et excellent en bouche, ce petit fruit a très vite conquis les ateliers des meilleurs ouvriers culinaires à travers le monde.

Dans sa région d’origine pourtant, le coqueret du Pérou était bien plus qu’un simple artefact de décoration, notamment en raison de ses différentes vertus médicinales.

coqueret du perou physalis près à decorer un dessert

Partons à la découverte de ce membre de la famille des physalis natif d’Amérique du Sud.


I] Le Coqueret du Pérou : tout savoir en 2 minutes sur ce fruit


Le coqueret du Pérou est une plante herbacée originaire d’Amérique du Sud, et notamment du Pérou bien évidemment. Mais pas uniquement, car cette plante se retrouvait aussi communément en Colombie et en Bolivie.



Son nom botanique latin fait lui aussi référence à son origine péruvienne : Physalis peruviana. De la famille des Physalis, il est souvent confondu avec l’alkékenge, qui est un fruit originaire d’Europe qui pousse spontanément dans les campagnes françaises.

Contrairement à l’alkékenge, le Coqueret du Pérou est surtout cultivé pour son fruit, qui présente de belles qualités gustatives et médicinales. Le coqueret du Pérou est une baie entourée d’un calice délicat. Le calice, une fois relevé, laisse apparaître une baie ronde de 5 à 7 grammes, de couleur jaune orangée. La baie est très juteuse, et se laisse volontiers croquer à pleine dent.

La saveur du coqueret du Pérou est sucrée et acidulée à la fois. Elle accompagne de ce fait très harmonieusement nombreuses préparations culinaires, aussi bien salées que sucrées.



Une fois le Nouveau Monde découvert, les conquistadors Espagnols furent vite séduits par la saveur sucrée acidulée du Coqueret du Pérou, dès le 16ème siècle. Ils lui donnèrent d’ailleurs le nom de Prune des Incas, appellation que l’on retrouve toujours de nos jours.

Le coqueret fut alors introduit dans d’autres parties du monde, notamment les Antilles et les Indes, où sa culture se démocratisa. Sous nos latitudes, et notamment en France et au Canada, le coqueret du Pérou a cependant du mal à s’implanter. Frileux, il supporte difficilement nos hivers rigoureux, il est pour cela la plupart du temps cultivé en tant que plante annuelle, périssant donc avec les froids de fin d’année, et qu’il faudra replanter au retour des beaux jours.



Après sa découverte dans les Andes sud-américaines, le coqueret du Pérou a vite colonisé d’autres parties du globe. On peut notamment citer l’Afrique du Sud comme pays producteur de Coqueret du Pérou, ce qui donna d’ailleurs naissance à l’appellation Groseille du Cap, en référence à sa culture dans la région du Cap de Bonne Espérance.

L’Australie et la Nouvelle Zélande sont également deux grands pays producteurs de ce petit fruit. Le coqueret du Pérou y est couramment exporté frais bien évidemment, mais aussi transformé en confiture.

Sous nos latitudes, en tant que plante annuelle, la fructification du coqueret du Pérou a lieu en sortie d’été, de août à octobre. Pour ce qui est des coquerets d’importation, on peut en trouver à peu près toute l’année.


II] Bienfaits et vertus du coqueret du Pérou



Ce petit fruit est notamment riche en vitamines C. A tel point que la consommation d’une vingtaine de coquerets du Pérou (ce qui correspond grosso modo à 100g de fruit) par jour comblerait jusqu’à 35% des apports journaliers recommandés en vitamines C.

Dans cette même portion de ce fruit, on retrouve également les constituants suivant :

Calories : 53
Lipides : 0,7 g
Glucides : 11 g
Protéines : 1,9 g
Vitamine A : 720 IU
Calcium : 9 mg
Fer : 1 mg



Le coqueret du Pérou regorge de vertus médicinales.

On peut notamment citer sa capacité à réduire les douleurs rhumatismales. Ce fruit aurait également des propriétés diurétiques, bénéfiques pour éliminer les toxines et purifier le sang. Le coqueret est également réputé pour apaiser les maux de gorge, et agirait comme un tranquillisant naturel grâce à la présence de flavonoïdes.

Il fait également parti des fruits possédant une forte action antioxydante, présentant des carotènes et une bonne dose de vitamines. Sa teneur en phosphore est également très intéressante.



Le coqueret joue bien souvent les rôles de faire-valoir, délicatement déposé sur un dessert pour embellir le travail du pâtissier.

coqueretdu perou decorant  dessert aux fruits de la passion

Le coqueret peut pourtant tout à fait servir de premier ingrédient pour de nombreuses recettes. On pense bien évidemment à la confiture de Coqueret du Pérou. A noter que ce fruit est dénué de pectine, l’élément indispensable pour que la confiture se fige, il faut donc penser à en ajouter lors de la réalisation de cette confiture.

En guise de miniardise, on peut tremper le coqueret dans du chocolat fondu, enveloppe relevée, et ainsi accompagner le café de fin de repas de manière plus qu’originale.

On peut aussi marier les coquerets avec des plats salés, la saveur acidulée de ce fruit accompagnera très bien poissons blancs ou noix de Saint Jacques. Poêlés avec du beurre, il suffira de les incorporer au plats que l’on souhaite cuisiner.



Ces petits fruits de la taille d’une cerise doivent se consommer lorsqu’ils sont bien mûrs. En effet, comme bon nombre de plantes de la famille des solanacée, les coquerets du Pérou sont toxiques lorsqu’ils sont immatures, même si leur toxicité reste faible (la consommation de coquerets non mûrs risque tout au plus de déclencher des diarrhées, ce qui reste cependant désagréable).

Le fruit étant dissimulé derrière sa petite enveloppe en forme de lanterne, il faut déjà s’assurer que cette dernière commence à brunir. Si c’est le cas, le temps de la cueillette est arrivé.

Les fruits quant à eux doivent offrir une peau à la belle couleur jaune orangée, signe de leur complète maturité. En bouche, ils sont alors juteux, avec une saveur douce et légèrement acide.


III] Le saviez-vous ?



En tant que membre du genre Physalis, le coqueret du Pérou fait partie de la famille des Solanacées, large famille comprenant entre autre aubergines, pommes de terre, tomates mais aussi le tabac !

Une des caractéristiques de cette famille : nombreuses de ses espèces contiennent des alcaloïdes, une substance active qui peut se révéler toxique. Bon nombre de solanacées ont d’ailleurs été utilisées depuis longtemps comme poison!

On retrouve notamment ces alcaloïdes dans les fruits non mûrs des plantes de cette famille. Ainsi il faut éviter de consommer aubergines, tomates ou pommes de terre lorsqu’elles ne sont pas encore arrivées à complète maturité.

Le coqueret du Pérou ne fait pas exception à la règle, et ce fruit est donc toxique lorsqu’il n’est pas encore mûr.



Les membres de la famille Physalis sont assez nombreux, et présentent des caractèristiques physiques souvent très proches, ce qui rend difficile leur identification formelle. Il en résulte parfois des confusions, et des appellations éronnées.

En plus du Coqueret du Pérou, les variétés les plus couramment rencontrées sont les suivantes:

Physalis Alkékenge, de son nom botanique Physalis alkekengi, aussi appelé Coqueret Alkékenge pour simplifier les choses ! Cette espèce de physalis est indène d’Europe, elle est principalement appréciée pour son usage décoratif, en tant que plante d’ornement au jardin. Ces calices oranges vifs en automne sont un régal pour nos yeux au jardin.

Physalis pruinosa, couramment appelé Cerise de Terre au Québec. Tout comme le coqueret du Pérou, ces fruits sont comestibles, et les plants ont l’avantage de produire en abondance. Arrivés à maturité, ces physalis vont naturellement se détacher du plant, signe qu’il est alors temps de les récolter. Toufefois, on se gardera des les déguster immédiatement, car leur goût encore assez âpre nécessite quelques jours de maturation supplémentaire pour révéler leur saveur atypique, mélange inatttendu de tomate et d’agrume. Les fruits de Physalis pruinosa sont plus petits que les coquerets du Pérou.



Les coqueret du Pérou sont des fruits délicats, qui requièrent une cueillette manuelle. De plus, pour conserver intact leur belle et fragile enveloppe, les coquerets doivent être manipulés, stockés et transportés avec le plus grand soin.

Il en résulte que le prix d’achat des coquerets est toujours assez élevé, ce qui explique pourquoi ce fruit est utilisé avec parcimonie, pour décorer desserts et pâtisseries la plupart du temps.



Pour continuer d’apprendre :
La carambole : en course pour le titre de champion des desserts
Le Cédrat : l’aïeul des agrumes
Et la sapotille vous connaissez ?

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Rédigé par Alex
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